"Elevage familial" Saint Roch

la passion des chiens

    Un élevage, pour moi, n’est certainement pas d’abord un lieu de reproduction et de vente. Même si aucune de mes chiennes ne pouvait ou ne devait mettre bas, ce terme aurait tout son sens. L’élevage, c’est d’abord et avant tout un lieu où l’homme et le chien s’élèvent par leur compagnonnage vers une meilleure compréhension réciproque et une dignité accrue, selon leur condition particulière. C’est un lieu où les vertus s’exercent (attention au réel, ingéniosité, développement de ses talents, douceur, bienveillance, entraide, abnégation et dévouement, patience et persévérance, obéissance et écoute, fidélité…) de part et d’autre, et où le bonheur se vit.

   Ce primat posé, il n’en reste pas moins que mon Elevage canin saint Roch en Bretagne (à la lisière du Morbihan et du Finistère) peut aussi très ponctuellement avoir la vocation plus courante de l’élevage : la reproduction. Le « statut » choisi est celui d’élevage de type « familial », c’est-à-dire qu’il peut donner au maximum une portée de chienne de race (LOF) par an, par propriétaire officiel et par foyer fiscal (en conformité avec la dernière ordonnance 2015-1243).

   Passionné des chiens, j’ai été en charge de cours d’éducation canine et ai suivi une formation et passé un examen qui m’ont permis d’obtenir l’attestation de connaissances (délivrée par le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt) pour les métiers ayant trait aux chiens, avec des volets variés : « logement », « alimentation », « transport », « sélection », « reproduction », « médecine vétérinaire », « comportement », et enfin « juridique ». Cette attestation (visible à l’Elevage) peut en principe ouvrir à l’agrément professionnel, mais ce n’est pas mon choix : comme je l’ai dit, le « statut » que j’ai retenu est celui de type « familial ». Je ne vis pas de l’élevage (je suis enseignant, activité que je considère d’ailleurs comme complémentaire de l’éducation canine, toutes choses égales par ailleurs), ce qui me motive est ma passion des chiens, je n’en fais pas un commerce (la vente légale en tant que particulier n’étant là occasionnellement que pour participer aux frais de l’élevage).

   Une autre caractéristique de mon élevage est qu’il est composé, outre la présence des deux sexes, de plusieurs races différentes.

       Je vais maintenant développer les raisons de ces choix :

Les plus d’un élevage de type « familial »

       On rétorque souvent qu’un élevage de type « familial » est moins sérieux. Quant au sérieux, j’ai évoqué plus haut mon expérience et mes qualifications, qui contribuent non seulement au bonheur de mes chiens, mais aussi à la fiabilité du travail de reproduction quand il doit intervenir. Je veux ajouter qu’hélas, les marchands de chiens existeront toujours, que ce soit certes bon nombre de particuliers qui font cela n’importe comment pour « arrondir leurs fins de mois » (sans commentaire…), mais aussi certains « éleveurs » « professionnels » : on a vu des chenils de type « abattage industriel », avec 200 chiennes que l’on pousse à faire deux portées par an avec insémination artificielle (leurs mâles ne sont pas en meilleure forme) et qui meurent épuisées vers 6-7 ans. Oui, de telles atrocités existent. Quant aux animaleries, qui sont des réseaux de distribution, elles peuvent présenter plusieurs problèmes :

-la non-garantie de la provenance et de l’âge réel des chiots

-la surpopulation et le confinement, qui sont une cause de maladies respiratoires, digestives et parasitaires

-l’absence prolongée de la mère ou d’un autre adulte, qui entraîne pour le chiot des troubles comportementaux

-les sollicitations permanentes (coups sur la vitre, doigts à travers les barreaux, bruits dans le magasin…), qui empêchent le chiot de bien dormir, ce qui nuit à sa croissance (un chiot a besoin de dormir environ 18h par jour !)

       Je vois pour ma part plusieurs avantages à l’élevage de type « familial » :

-la vie « en famille » (et non en chenil par exemple), qui est la meilleure préparation pour des chiens appelés à vivre dans ce cadre par la suite (sachant que l’environnement compte dès la vie intra-utérine)

-l’attention à chacun des membres de l’élevage que permet un petit nombre

-la limite légale du nombre annuel de portées, garante du respect du rythme naturel de chaque chienne

-la non-réduction du chien à un objet de reproduction : mes chiens sont d’abord mes compagnons de vie et les membres du foyer !

       Tout cela correspond à une philosophie de vie.

Les plus d’un élevage à races mixtes

       On rencontre parfois des éleveurs qui disent que seul un élevage concentré sur une race est gage de fiabilité. Sans me mettre en opposition frontale (je comprends ce point de vue), je pense pour ma part que le côtoiement des races dans un élevage est une excellente chose pour la sociabilité des chiens d’une part (aspect déterminant) ; et d’autre part pour l’éleveur qui a ainsi l’occasion d’enrichir considérablement ses connaissances sur les différentes races par comparaison et observation.

       Dans tous les cas, comme je l’ai déjà dit, ce qui importe c’est l’amour des chiens et le sérieux de la démarche.

 

       Ces précisions nécessaires ayant été apportées, je vous invite à découvrir plus avant l’Elevage en naviguant à partir des différents onglets à droite. Bonne lecture !

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